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DIDIER BALAGUER - datBIM

Portrait d'adhérent
Rencontre avec le PDG de datBIM
Président de Cinov Digital
Portraits d'adherents
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D BALAGUER
Texte

C'est le développement d'un langage numérique commun qui doit permettre aux TPME de bénéficier de la valeur d'internet

Signature
Didier Balaguer
Titre
PDG de datBIM

datBIM aide les acteurs de la construction à devenir acteurs du BIM. Mais de quoi parle-t-on ?

Le « BIM » (ou Bâtiment Informations Modélisées) vise à partager l’information d’un projet de construction entre tous ses acteurs pour co-produire le modèle numérique du bâtiment qui sert de support à la collaboration. Le processus BIM est souvent assimilé à tort à l’usage d’un outil de modélisation 3D. Les TPE, qui n’utilisent pas encore ce genre d’outil très complexe, en sont alors écartées alors qu’elles représentent plus de 95% des entreprises de construction. Les acteurs ne doivent pas être obligés d'utiliser des outils de modélisation 3D pour apporter leur contribution. C’est un langage commun ouvert qui va permettre d’enrichir le modèle, de partager l’information du projet et de véritablement coopérer.

Dans ce contexte, datBIM intervient dans la numérisation des processus de conception-réalisation-exploitation dans la construction. Nous développons des solutions d’interopérabilité pour rendre accessibles tous types de données dans tous types d’applications informatiques. En particulier, nous facilitons la production de livrables numériques conformes aux exigences des maîtres d’ouvrages et aidons les fabricants de produits et systèmes constructifs à rendre leur catalogue accessible aux acteurs de la construction qui interviennent dans des processus BIM.

De plus, dans la logique de promotion d’un langage numérique commun, nous diffusons gratuitement sur notre site datbim.com des données issues notamment des travaux réalisés dans le cadre du Plan de transition numérique dans le bâtiment, dont le dictionnaire POBIM d’objets génériques BIM

 

Vous êtes très actif au sein de Cinov Digital. Qu’est-ce qui motive cet engagement ?

J’ai adhéré à Cinov Digital (anciennement Cinov Numérique) fin 2020 car le syndicat permet de mener des actions communes pour faire entendre la voix des « petits » auprès des pouvoirs publics et des autres acteurs de la filière. Il y a des sujets que l’on ne peut pas traiter seul.

Aujourd’hui, je suis Président de Cinov Digital et administrateur au sein de la Fédération Cinov Rhône-Alpes. 

Je m’efforce de mettre à disposition du collectif mon expertise et de partager avec mes pairs, de manière à construire des positions communes pour défendre l’idée du BIM pour tous. A terme, ce sont en réalité la liberté d’expression et la liberté d’entreprise qui sont en jeu.

 

Vous souhaitez faire bouger les lignes en matière d’interopérabilité. Quels sont les enjeux ?

Au sein de Cinov Digital, nous avons créé un groupe de travail transverse « Démocratie digitale », au sein duquel j’anime en effet la thématique de l’interopérabilité. Nous militons pour un numérique responsable, qui permet d’améliorer la compréhension et les pratiques entre les acteurs sans créer des passages obligés. Ainsi, dans de nombreux secteurs (restauration, hôtellerie, taxis…), des plateformes de réservation ont apporté de la valeur en fédérant des acteurs atomisés, mais cela a créé un lien de dépendance entre les acteurs de l’offre et ces plateformes. A travers le développement d’un langage commun, nous voulons permettre aux TPME de bénéficier de la valeur d’internet tout en gardant la maîtrise de la relation client dans le cadre de leur transformation numérique.

Une autre question qui se pose est celle de la conservation de leur expertise métier par les acteurs qui partagent leurs données. En effet, l’intelligence artificielle permet aux plateformes qui exploitent les données de capter cette expertise en reproduisant des règles de fonctionnement à partir de ces données. Or, pour nous, il ne s’agit pas de transférer un savoir-faire à des acteurs qui vont ensuite l’exploiter de manière privative mais, dans une logique de mise en commun, de permettre au plus grand nombre d’exercer leur métier de manière plus efficiente.

Enfin, derrière l’interopérabilité, il y a également des enjeux liés à l’impact environnemental de nos activités numériques. En effet, les fichiers de données structurés et ouverts que quiconque peut produire à l’aide du format Open dthX (porté par l’association ALLIANCE DU BATIMENT) sont beaucoup moins lourds et consommateurs d’énergie que les fichiers natifs qui alimentent les outils de modélisation.

L’interopérabilité est un droit. Il faut que les utilisateurs en soient conscients et le fassent appliquer, quel que soit leur secteur d’activité. Aussi, j’invite tous ceux qui souhaitent que le numérique soit une force au service du plus grand nombre à nous rejoindre.

 

Pour contacter Didier Balaguer 

contact@datbim.com

Téléphone : 04 76 37 42 93

 

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